mercredi 7 juillet 2010

A manuscript found in a remote Ethiopian monastery could be the oldest illustrated Christian work in the world, experts have claimed


By Laura Roberts
Originally thought to be from around the 11th century, new carbon dating techniques place the Garima Gospels between 330 and 650 AD.
The 1,600 year-old texts are named after a monk, Abba Garima, who arrived in Ethiopia in the fifth century.
According to legend, he copied out the Gospels in just one day after founding the Garima Monastery, near Adwa in the north of the country.
The vividly illustrated pages have been conserved by the Ethiopian Heritage Fund and it is hoped that the two volumes will be made available to visitors to the monastery which is in discussions to start a museum there.
Illustrations of the saints Matthew, Mark, Luke and John are all included in the book along with what may be the first ever Christian illustration of a building, the Temple of the Jews.
The Garima Gospels, which are believed to have magical powers, have never left the monastery.
They were written on goat skin in the early Ethiopian language of Ge'ez and are thought to be the earliest example of book binding still attached to the original pages.
The earlier date given to the manuscripts coincides with Abba (Father) Garima's arrival in Ethiopia from Constantinople in 494 AD adding weight to the legend that he was responsible, at least in part, for writing the texts.
Mark Winstanley, who helped to carry out the conservation, said: "The monks believe that the book has the magical powers of a holy text. If someone is ill they are read passages from the book and it is thought to give them strength. Although the monks have always believed in the legend of Abba Garima the new date means it could actually be true."

jeudi 1 juillet 2010

Apogée du nouvel Empire Hittite


Note de voyage. Le voyage organisé en Turquie a été l’occasion de lire L’apogée du nouvel empire hittite (Les Hittites et leur histoire de Jacques   Jacques Freu et Michel Mazoyer, Paris, 2010).
L’ouvrage consacré par Jacques Freu et Michel Mazoyer qui ont travaillé sur les lieux mêmes où ont vécu les habitants de cette prestigieuse civilisation si éloignée dans le temps (1800 avant Jésus- Christ) et pourtant si proches par les préoccupations que nous partageons encore avec eux, suscite notre admiration.
Nous ne noterons ici que quelques éléments qui nous  ont interpellés en tant que Chrétiens. Voici quelques points convergents entre la religion hittite et la religion chrétienne, que nous relevons en toute naïveté au cours de notre lecture. 
Les offrandes
La place importante du pain et du vin.
A la page 392 de cet ouvrage nous pouvons lire « il rompt trois pains blancs de sacrifice, avec un rouge au milieu... Il les place sur la table du Dieu de l’Orage ». Le Christ va utiliser le pain qui occupe  toujours une  place importante au cœur de l’existence humaine pour nous attirer à lui, et en lui, par la transsubstantiation qui manifeste la présence vraie, réelle et substantielle de sa personne. Dans les textes qui vont de la page 390 à 393 le mot pain est récurrent, de même que dans les  passages précédents.  
«  Le vin est assimilé au sang du dieu. On boit au cours des sacrifices le sang du dieu. Littéralement on boit le dieu ».
« Le sacrifice sanglant permet la réconciliation entre les dieux et les hommes et une symbiose entre eux ».
Ces deux constatations faites par Michel Mazoyer nous font penser à la profondeur de l’institution eucharistique. Le pain et le vin utilisés  dans le domaine sacré par les Hittites, nous montrent l’étonnante maturité spirituelle de cette civilisation. La prière qu’ils adressaient à leur dieux manifestait une intuition pour dialoguer avec l’invisible qui nous émeut. « Une certaine forme de monothéisme voit le jour. » nous fait remarquer Michel Mazoyer.
Les hittites étaient profondément religieux et leur liturgie était très soignée. Leurs racines plongeaient elles aussi dans le  Ciel  et le dialogue qui s’était établi avec les dieux  passait par la prière qui n’était jamais négligée car ils avaient  conscience que sans les dieux ils ne pouvaient rien faire. Cela nous donne à penser que ces hommes étaient déjà en marche vers l’étoile qui allait guider les mages.  Ainsi nous pouvons lire « Moi, j’ai justement trouvé refuge chez le Dieu de l’Orage, mon maître, et il m’a maintenu en vie ! » page 402
« Entre les dieux et les hommes, l’amour et la tendresse occupent une place essentielle »  souligne Michel Mazoyer. A la page 328 nous retrouvons cet aspect dans les phrases qui suivent « Et plus j’ai grandi, plus j’ai éprouvé la pitié de mon dieu et sa sagesse en toute chose ». L’amour et la tendresse ne sont certes pas non plus absents dans le passage sur l’intercession que nous allons évoquer.       L’intervention d’un intercesseur  Page 394  « si tu parles favorablement aux dieux et que tu sauves ton serviteur , que tu accordes de longues années , mois et jours , je viendrai et je ferai exécuter une statue en argent aussi grande que Hattusili,  avec sa tête ,ses mains, et ses pieds en or , que je pèserai séparément »   Nous sommes bien ici en présence d’ une prière de demande que les croyants font encore aujourd’hui, pour obtenir l’intercession d’un saint, et nous voyons mieux comment la révélation  a transfiguré  la dimension religieuse, innée chez l’homme.
Le recours aux matériaux précieux est la marque de leur éternité. De la structure même de cette prière se dégage l’essentiel de la vie spirituelle que la révélation chrétienne viendra enrichir d’une manière sublime. Les mots prennent  une certaine dimension  poétique, car ils évoquent des métaux précieux tels que l’or, l’argent, toujours utilisés pour solenniser les grands moments de la vie cultuelle dans l’Eglise. Nous saluons au passage la traduction des textes hittites, un exercice auquel les auteurs ont apporté un soin particulier pour nous faire goûter à la qualité de ces textes restés inconnus pendant des siècles, jusqu’en 1915 !
Les Hittites avaient le sens de l’éternité. C’est pourquoi ils construisaient leurs villes sur la pierre pour qu’elles ne meurent pas. Cela nous fait penser aux paroles du Christ qu’il a adressées à Pierre « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise ». Par ailleurs, les Chrétiens ne sont pas comparés à des pierres vivantes ?
La notion de bien et de mal si importante pour le maintien d’une civilisation était présente. Nous pouvons le constater dans le passage suivant page316  « Dieux mes maîtres, accueillez ces paroles que j’adresse uniquement comme plaidoirie aux Dieux, et qui sortent  de ma bouche d’homme »et un peu plus loin « Dieux, mes maîtres, accueillez ces paroles que j’adresse en guise d’excuse aux dieux »   Les mots eux-mêmes dans ce court passage, constituent un appui ferme pour demander le pardon en la personne d’un humble avocat  afin de réparer le mal.  Nous pensons à l’Esprit-Saint, puissant défenseur  et avocat promis par le Christ.
Les mots chez les Hittites  étaient utilisés  avec soin et respect alors que trop souvent dans notre société de consommation les mots sont dépréciés. Ils savaient qu’avec les mots de leurs prières adressées aux dieux, ils pouvaient communiquer avec efficacité, pour résoudre les problèmes de leur existence. Nous pouvons lire à la page 394  «  La parole semble dotée d’une valeur magique. On répète la prière le nombre de fois qu’on le juge nécessaire.  »  
Il y a quelque chose de permanent dans la vie spirituelle de l’homme qui s’émerveillera toujours, comme l’ont fait les Hittites, sur le sens du beau et du vrai avec les symboles dont nous pouvons apprécier la correspondance d’une civilisation à l’autre sans tomber dans l’erreur qui constituerait à dire que le christianisme est une évolution naturelle des religions environnantes.
La lumière de la révélation nous fait davantage respecter et comprendre ces grandes civilisations dont la dimension religieuse occupait une grande place. D’aucuns pensent que c’était une représentation naïve et primaire du monde, sans se rendre compte que leur religion était l’élément moteur de leur  riche civilisation à la recherche de la vérité.  
A la lumière de la révélation, nous mesurons l’aspect novateur de cette grande civilisation dont on n’a pas fini de découvrir toute la richesse, et nous recommandons la lecture de ces ouvrages qui nous permettent de considérer le passé de cette ancienne civilisation différemment.  
Christian Bac