jeudi 22 septembre 2011

A propos du linteau de l’abbaye romane de Saint-Genis et son inscription romane


Présentation générale
On se référera au fascicule de Louis Bourlet et Raymond Barde  L’abbaye romane de Saint-Genis, que l’on dit « des Fontanes », juin 2009.
Il s’agit du plus vieux monastère du Roussillon. Sa fondation remonte aux années 780-790. Une Charte de Louis le Pieux, signée en 789, affirme que le monastère appartient bien à un dénommé Sentimir. Il est bâti en l’honneur de Saint-Genis, au lieu dit des « Sources/Fontanas » et qu’il est bien propriétaire de toutes les propriétés entrées dans son patrimoine.
Le linteau de Saint-Genis est la plus ancienne pierre romane datée connue. Elle date de 1019-1020. Dans la partie supérieure, au-dessus du Christ, placé dans une mandorle, on trouve deux lignes en latin indiquant les circonstances de la réalisation de la sculpture. 
003AbbayeStGenisDesFontaines L’inscription
Anno videsimo quarto regnante rotberto rege willelmus gratia dei aba ista opera fieri jussit in honore sancti genesii cenobii que vocant fontanas. 
La vingt-quatrième année du règne du roi Robert, Guillaume, abbé par la grâce de Dieu, commanda cette œuvre en l’honneur du monastère de Saint-Genis que l’on appelle des Fontaines. 
On relève, dans cette inscription, un certain nombre de traits spécifiques propres au latin tardif. :
Videsimo est utilisé à la place de vicissimo, avec palatalisation de la gutturale g.
La dentale T se trouve devant la labiale dans ROTBERTO.
L’emploi de ISTA annonce l’article propre à l’espagnol.
QUE est mis pour QUAE et offre, ainsi, un exemple de la disparition de la déclinaison.

L’iconographique (communication du Professeur Lasagna) 
 L’image représentée est celle du Christ  crucifié. Les deux  personnages sont à droite saint Jean, à gauche la sainte Vierge ;  les deux personnages montrent leur douleur, la Vierge  en se battant la poitrine, Saint Jean  par les mains croisées sur sa poitrine. Le Christ tourne ses yeux vers sa  Mère pour exprimer les paroles : Mère, voici ton fils (c’est-à-dire  Jean).

L’image du  linteau. Elle se réfère à  l’Apocalypse, surtout au chapitre 21. Le Christ est le juge du jugement  dernier, 6,7-8 (alpha et oméga 6,6), dans la main  il tient le livre des sept sceaux  (chap. 5-6), la mandorle est double parce qu’il a la nature divine et la  nature humaine. Les six personnages autour de lui sont des apôtres, on peut  supposer qu’à l’origine il y avait deux autres panneaux, l’un à droite et  l’autre à gauche pour entourer l’autel, et donc le total devait être de 12  apôtres. Les apôtres sont placés dans un édifice (les piliers et les arcs)  qui est la Jérusalem céleste. Le seul apôtre qu’on peut distinguer des  autres est celui qu’on voit prés du Christ à gauche : c’est saint Jean,  l’auteur même de l’Apocalypse : il est figuré appuyant son visage à sa  main, c’est un topos iconographique pour saint Jean comme l’auteur de  l’Apocalypse et en général pour ceux qui sont en train d’avoir une vision  (toute l’Apocalypse est imaginée comme une vision, 1,9-10…). Il est possible  qu’un de ces personnages représente en même temps l’abbé. 
Le Christ est doté des stigmates de la passion et d’une barbe qui évoque, elle aussi, le moment de la passion. C’est une image assez répandu en Occident. Inversement dans la tradition byzantine le Christ est souvent représenté imberbe. On connaît un christ imberbe à l’époque mérovingienne dans le crypte de Jouarre. On considère que c’est en emprunt à l’art byzantin.
Le linteau est sans doute un antependium, destiné à être placé à l’intérieur du monastère, devant l’autel. Il a, toutefois, été réutilisé comme parement et remplacé devant l’autel par un tableau de bois.

Saint Josemaria dans un film de Roland Joffé


Roland Joffé, metteur en scène de "Mission" et "La déchirure" vient de réaliser un film dont l'un des héros est le fondateur de l'Opus Dei. Il explique son travail dans une interview donnée à l'agence Zenit.

http://www.opusdei.fr/art.php?p=42476

Roland Joffé, metteur en scène anglais rendu célèbre grâce à "Mission" et "La déchirure", vient de terminer un nouveau film intitulé en anglais "There Be Dragons". Il aborde des questions comme la sainteté et la trahison, l'amour et la haine, le pardon et la violence, la recherche d'un sens à la vie.
L'action se déroule principalement pendant la guerre d'Espagne, et plusieurs histoires s'y trouvent mêlées : celles de soldats révolutionnaires, d'un journaliste, de son père, de saint Josémaria lui-même.

Le film sortira en Espagne le 25 mars 2011, et le 6 mai au Etats Unis.

Roland Joffé a donné une interview à l'agence de presse Zenit, dans laquelle il explique la genèse de son projet. Le site web de saint Josémaria reprend cette interview, illustrée de photos du film. 

mercredi 21 septembre 2011

Bettý


d'Arnaldur Indridason, le maître du polar islandais
Traduction Patrick Guelpa
Résumé du livre
Dans ma cellule je pense à elle, Bettý, si belle, si libre, qui s'avançait vers moi à ce colloque pour me dire son admiration pour ma conférence. Qui aurait pu lui résister. Ensuite, que s'est-il passé ? Je n'avais pas envie de ce travail, de cette relation.J'aurais dû voir les signaux de danger.J'aurais dû comprendre bien plus tôt ce qui se passait.J'aurais dû ...J'aurais dû ...J'aurais dû... Maintenant son mari a été assassiné et c'est moi qu'on accuse. La police ne cherche pas d'autre coupable. Je me remémore toute notre histoire depuis le premier regard et lentement je découvre comment ma culpabilité est indiscutable, mais je sais que je ne suis pas coupable. Un roman noir écrit avant la série qui fit connaître le commissaire Erlendur.
EAN13 : 9782864248453
ISBN : 978-2-86424-845-3
Éditeur : Métailié
Date Parution : 27/10/2011
Collection : Noir
Dimensions : 22 x 14 x 1 cm
sortie prévue : 27 octobre 2011