dimanche 19 décembre 2010

A propos de la Basilique saint Nicolas de Barri


Saint Nicolas fut évêque à Myra, ville située dans l’actuelle Turquie, au temps de l’empereur Constantin (306-337). La vie de ce saint fut écrite aux IVème et Vème siècle mais nous n’en connaissons qu’une petite partie. Nous savons, en particulier, grâce à l’historien Byzantin Théodore le lecteur (515), qu’il a participé au concile de Nicée (325). D’autres épisodes de la vie du saint nous sont parvenus par la tradition orale réunis par l’archimandrite Michel (800) (voir le guide de la Basilique). Il est vénéré par l’ensemble du monde orthodoxe, notamment en Russie, et de nombreux édifices lui sont consacrés dans le monde. Toutefois, la Basilique de Bari qui lui est dédiée est un des hauts lieux de son culte.
Parmi les innombrables trésors que contient la Basilique, on retiendra, à titre d’exemples, le plafond de la nef de Carlo Rosa (1661), le ciborium, la Cathèdre de l’Abbé Elie (1098). Le trône épiscopal est une réalisation remarquable, une œuvre d’une maturité artistique exceptionnelle.
La crypte, qui fut sans doute la première partie de l’église à être achevée, permet de se recueillir sur la tombe de saint Nicolas.  Elle constitue aussi un des hauts lieux de l’œcuménisme, puisqu’une chapelle est réservée au Culte orthodoxe. Le guide de la Basilique nous donne les précisions suivantes :
« Dans le sillage de Vatican II et de l’amélioration des relations entre Catholiques et Orthodoxes, le saint siège a jugé opportun de donner suite aux souhaits des pères dominicains et de l’archevêque de Bari d’accueillir dans la Basilique une chapelle orientale, où même les Orthodoxes pourraient célébrer leur liturgie. Le cardinal Paolo Giobbe  devait dire : ‘C’est la première fois que, dans l’église latine, on construit une chapelle pour la célébration de la liturgie orientale. Cette réalisation est un des nombreux fruits du Concile œcuménique’ »

Pierre Essain

vendredi 17 décembre 2010

Le crucifiement de saint Pierre, Pascal Bernardin


Mise en page 1 (4)Dans son premier ouvrage, Machiavel pédagogue, l’universitaire Pascal Bernardin  avait mis en lumière les techniques de manipulations mentales qui gangrenaient  l’Education nationale. Dans L'Empire écologique  (prix Renaissance 2000), il dénonçait l’écologie subvertie par le mondialisme.
Paru en novembre 2009, Le crucifiement de saint Pierre est ignoré, et pour cause. Son auteur y analyse les origines de la crise de l’Eglise et rappelle la nécessité de rester vigilant face aux prises de position de sa hiérarchie. S’appuyant sur d’innombrables écrits, il démontre que se modifie progressivement la conception de l’homme et de Dieu au sein même du monde catholique. Ainsi prouve-t-il que des infiltrations politico-religieuses panthéistes, gnostiques et maçonniques[1], œuvrent en faveur d’un syncrétisme religieux. Se développe une spiritualité globale s’appuyant sur un postulat erroné : « La nature est gracieuse », à savoir qu’elle participe de la Divinité, émane de Celle-ci. Ce qui aboutit purement et simplement à « surnaturaliser la nature » et « naturaliser le surnaturel ». L’Eglise étant progressivement assimilée à l’humanité tout entière, la pensée que l’homme est capable de se sauver tout seul se généralise :
« Tous les hommes, depuis le commencement jusqu’à la fin du monde ont été rachetés et justifiés par le Christ et par sa Croix. » (Le signe de contradiction, Cardinal Wojtila)
Affranchi du Jugement divin, l’homme s’abandonne à ses passions,
« Car un temps viendra où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine, mais au gré de leurs désirs se donneront une foule de maîtres, l’oreille leur démangeant, et ils détourneront l’oreille de la vérité pour se tourner vers les fables. »   (II Tim. 4, 3-4).
Isabelle Rivière


[1] « La gnose désigne l’ensemble des doctrines qui affirment que l’homme est de nature divine et qu’il doit parvenir à prendre conscience de sa nature réelle par la connaissance (gnose). La gnose est donc une doctrine panthéiste. En sens inverse, le panthéisme mène directement à la gnose : si Dieu est tout en tous, il nous faut prendre possession de notre nature divine, la réaliser par la connaissance vraie de la réalité, par la gnose. La maçonnerie est, pour sa part, le véhicule le plus commun dans la chrétienté des thèses gnostiques et panthéistes. Toutes ces doctrines sontnaturalistes en ce qu’elles affirment que notre nature est divine et donc gracieuse. », note 35, p.34,Le crucifiement de saint Pierre, novembre 2009, 309 p., 19 euros, ISBN 2-9509570-2-1, Editions Notre-Dame des Grâces (Jerôme Foulon, BP.19, 06340 DRAP)