Saint Nicolas fut évêque à Myra, ville située dans l’actuelle Turquie, au temps de l’empereur Constantin (306-337). La vie de ce saint fut écrite aux IVème et Vème siècle mais nous n’en connaissons qu’une petite partie. Nous savons, en particulier, grâce à l’historien Byzantin Théodore le lecteur (515), qu’il a participé au concile de Nicée (325). D’autres épisodes de la vie du saint nous sont parvenus par la tradition orale réunis par l’archimandrite Michel (800) (voir le guide de la Basilique). Il est vénéré par l’ensemble du monde orthodoxe, notamment en Russie, et de nombreux édifices lui sont consacrés dans le monde. Toutefois, la Basilique de Bari qui lui est dédiée est un des hauts lieux de son culte.
Parmi les innombrables trésors que contient la Basilique, on retiendra, à titre d’exemples, le plafond de la nef de Carlo Rosa (1661), le ciborium, la Cathèdre de l’Abbé Elie (1098). Le trône épiscopal est une réalisation remarquable, une œuvre d’une maturité artistique exceptionnelle.
La crypte, qui fut sans doute la première partie de l’église à être achevée, permet de se recueillir sur la tombe de saint Nicolas. Elle constitue aussi un des hauts lieux de l’œcuménisme, puisqu’une chapelle est réservée au Culte orthodoxe. Le guide de la Basilique nous donne les précisions suivantes :
« Dans le sillage de Vatican II et de l’amélioration des relations entre Catholiques et Orthodoxes, le saint siège a jugé opportun de donner suite aux souhaits des pères dominicains et de l’archevêque de Bari d’accueillir dans la Basilique une chapelle orientale, où même les Orthodoxes pourraient célébrer leur liturgie. Le cardinal Paolo Giobbe devait dire : ‘C’est la première fois que, dans l’église latine, on construit une chapelle pour la célébration de la liturgie orientale. Cette réalisation est un des nombreux fruits du Concile œcuménique’ »
Pierre Essain
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