dimanche 11 avril 2010

Humeur : "Horaire des nouvelles grandes marées du siècle"


Notre société actuelle ne cesse de se nourrir  de statistiques indigestes qui entretiennent à la fois un climat de peur panique et une tension permanente tout en nous faisant croire que des initiatives sont  prises pour résoudre par exemple,  le problème des milliers de voitures brûlées chaque année. D’ailleurs, ce fait de société est presque devenu  un phénomène naturel. Il est appréhendé comme le flux et le reflux des grandes marées. Nous pouvons même indiquer les moments les plus critiques de ces tristes événements par les nombreux observatoires chargés d’en analyser les causes et d’en trouver les solutions, avec des graphiques forts éloquents que les ordinateurs peuvent exploiter.
  La violence à l’école est aussi vécue comme un phénomène naturel avec des observatoires où des cartes très précises de la montée de la violence avec ces degrés de température maximale et, les mois et les années record où ils ont été atteints. Certes, des progrès restent à faire dans ce domaine.
 Ces statistiques sont faites essentiellement pour mesurer, quantifier ces phénomènes et, toujours mieux affiner les précieux détails ;  nous permettons  d’appréhender ces situations devenant toujours plus complexes, avec plus de réalisme.
 Le taux de suicides a également ses flux et reflux. Des calendriers nous établissent les moments les plus critiques qui nous permettront de toujours mieux prévoir, dans une perspective de prévention.
 Le nombre de cartes bancaires volées connaît lui aussi ses piques de croissance et ses accalmies qui sont à mettre au crédit de la vigilance des institutions bancaires.
  Enfin les statiques ne sont elles pas là pour nous redonner la sécurité dont nous avons tant besoin ? Nous maîtrisons depuis longtemps le phénomène des marées pourquoi donc se décourager devant le phénomène de la violence dans les établissements scolaires ? Ne verrons nous pas le jour où dans une cour de récréation les élèves pourront eux mêmes les  surveiller  et, faire cohabiter l’agneau et le loup ?
 Ces variations dans le domaine des statistiques font l’objet de commentaires sans fin mais, soyons réalistes .Il s’agit d’affecter à tous ces résultats un coefficient de relativité qui laisse une porte ouverte sur des jours meilleurs. Comparons déjà  nos résultats avec ceux  des autres pays.
 Une autre façon de procéder pourrait nous permettre d’envisager les résultats avec plus d’optimisme. Pourquoi ne pas dénombrer le nombre de voitures qui n’ont pas été brûlées année par année ou, encore le nombre d’élèves qui n’ont jamais été victimes d’agression ?
Enfin, ne faut-il pas tenir compte de l’effet des marées sur toutes ces statistiques ?
Christian Bac          

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