mardi 3 août 2010

A propos de la définition de la sainte messe


Dans le journal Présent du 17 juillet 2010, l’abbé Barthe attire notre attention sur une longue note de l’abbé Cellier parue dans la Lettre à nos frères prêtres de juin 2010 et intitulée « Retour sur la propitiation » en nous rappelant  l’une des définitions les plus célèbres du Concile de Trente (Chapitre II du décret sur le sacrifice de la messe). « Parce que, dans le divin sacrifice qui s’accomplit à la messe, ce même  Christ est contenu et immolé de manière non sanglante ; lui qui s’est offert une fois pour toute de manière sanglante sur l’autel de la Croix, le saint Concile enseigne que le sacrifice est vraiment propitiatoire » S’il se fait que , si nous approchons de Dieu avec un cœur sincère et une foi droite, avec crainte et respect, contrits et pénitents nous obtenons miséricorde et nous trouvons la grâce d’un secours opportun. Apaisé par l’oblation de ce sacrifice, le Seigneur en accordant la grâce et le don de la pénitence, remet les crimes et les péchés, même ceux qui sont énormes. L’abbé Barthe nous rappelle également le Catéchisme romain, leCatéchisme de saint Pie X, l’encyclique Mediator Dei de Pie XII de 1947, qui évoque un vrai sacrifice au sens propre ». 
L’auteur fait état d’un article de l’abbé Cellier qui met en lumière une étonnante modification intervenue entre la première édition du Catéchisme de l’Eglise catholique  en 1992 et l’édition de 1997. Cette modification touche la définition de la messe et son caractère propitiatoire.
L’abbé Cellier distingue fort opportunément les trois phases dans l’affirmation ou la non affirmation du caractère propitiatoire de la messe, depuis Vatican II.
  1. une phase d’effacement du caractère propitiatoire de la messe
  2. Le numéro de 1992 on omet l’affirmation finale contenue dans la définition du concile de Trente : « ce sacrifice (qui s’accomplit à la messe) est vraiment propitiatoire » 
  3. Ce silence a été comblé partiellement en 1997  par la première édition du Catéchisme del’Eglise catholique « Ce sacrifice est vraiment propitiatoire ». Ainsi cinq ans après donc l’édition de 1997 on a corrigé très opportunément cette lacune Mais il ne semble pas que cette édition annule la précédente.
Aujourd’hui il apparaît que deux doctrines coexistent. Comme dans le cas de la messe, il existe une forme extraordinaire, qui proclame la non-abolition de la doctrine officielle de la non-abolition, et une forme ordinaire avec l’absence de formulation.
Pierre Essain

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