C’est prioritairement que le
doute habite l’esprit « postmoderne » sans se préoccuper de la
certitude sans laquelle le doute ne pourrait pas exister. La foi est liée à la
certitude et le doute n’est qu’une « étape » seulement pour se
rapprocher de la vérité révélée par Jésus-Christ.
La vie terrestre dans une logique
chrétienne s’appuie sur la vérité révélée par Jésus-Christ qui en est le
fondement puisque nous avons en Jésus-Christ une religion de l’incarnation. Par
conséquent la vérité est une personne présente dans tout l’évangile.
« C’est pour un jugement
que je suis venu
dans ce monde :
pour que
voient ceux qui ne voient pas
et pour que
ceux qui voient deviennent aveugles » Saint Jean 9 39-40
Cette révélation chrétienne est une nécessité
comme Platon prophétiquement le
faisait si bien remarquer cinq siècles plus tôt : « il est nécessaire qu’un maître vînt du ciel
pour instruire l’humanité »
Au cours de sa vie terrestre il ne
cesse d’évacuer et de chasser le doute qui nous envahit chaque fois que notre
esprit est en face de quelque chose qui nous interpelle, et remet en question notre façon de
voir, de sentir, de regarder, de toucher, de penser.
Dans cette perspective, l’école joue un grand rôle
dans la perception des sens qui
nous permettent l’accès à la connaissance qui se fait par étapes successives dans
un contexte s’inscrivant nécessairement dans le calme et l’humilité ; avec
les précautions qui s’imposent, pour ne pas heurter leur sensibilité en
construction.
Or, nous
constatons que dans la plupart des cas l’enseignement dans le calme et
l’humilité sont remplacés par l’abîme du doute et du chaos.
Isaïe nous le rappelle : il
a rendu leurs yeux aveugles,
Il a endurci leur cœur :
pour que leurs yeux ne voient pas
que leur cœur ne comprenne pas
Isaïe
6 9-10
En effet, ni l’humilité ni le calme ne sont au rendez vous
dans la formation scolaire. Les disciplines qui pouvaient favoriser l’indispensable
concentration des sens comme par exemple l’éducation manuelle et technique ont
été amputées ; la musique classique qui devrait occuper une place
importante comme le chant choral dans le domaine scolaire sont relégués
essentiellement au conservatoire. Quant à la peinture, les programmes scolaires
insistent peu sur l’importance de savoir tenir un pinceau.
L’enseignement de la philosophie qui en Allemagne se fait
sur deux années reste le parent pauvre de l’éducation nationale alors qu’il
s’agit là d’une discipline qui peut élever l’esprit pour développer le sens de
la recherche du beau et du bien.
Nous ne savons plus comme Socrate l’a dit nous montrer
attentifs et disposés à recevoir avec simplicité la connaissance « ce que je sais c’est que je ne sais rien ». C’est seulement à
partir de cette constatation que nous pouvons avec humilité, nous approcher de
la connaissance afin que nos yeux puissent s’ouvrir à la vraie lumière.
L’étendue de ce qui reste à connaître sera toujours
plus grande que ce que nous savons. C’est pourquoi l’humilité pour apprendre
est ainsi une nécessité sans laquelle nos yeux restent clos. Cette constatation
faite humblement par Socrate est très sûrement à l’origine du progrès de la
vraie science qui a besoin de la certitude de la révélation pour ne pas
s’égarer. C’est pourquoi il est
utopique et dangereux de vouloir se passer de la révélation pour chercher la
lumière.
Christian
Bac