jeudi 25 février 2010

La Crise de l'Eglise dans la société libérale


MurayVoilà la crise dans son ensemble et en détail : la volonté de chacun d'avoir des opinions, la décision de chaque sujet de se montrer indépendant, la libre pensée ne faisant jamais rien d'autre dans sa recherche de la liberté que remplacer l'ancienne religion par la superstition, c'est-à-dire des bouts de croyance choisis pour leur commodité subjective et remontés dans un ordre qui paraît naturel. La superstition, dit (...) Nietzsche (...) dans (...) le Gai Savoir : "apprenons qu'elle est un symptôme de l'Aufklärung." Je crois avoir montré cela avec un maximum d'exemples. En mettant sous ce mot superstition aussi bien l'occultisme que le socialisme comme nouveau lien religieux pour des vivants, des hommes et des femmes fermement décidés à changer de statut. C'est ça la vraie révolution des temps modernes. Le triomphe de la libre pensée de second ordre. (...)
Pour dire les choses comme elles m'apparaissent, l'Eglise catholique me semble jouer, à partir de ce moment dixneuviémiste où elle est poussée vers le vide et le silence, une sorte de rôle analytique étrange que bien sûr personne ne l'autorise à occuper. Au contraire. A peine la laisse-t-on régner sur son propre désastre et ses ruines à condition qu'elle ne s'occupe plus de la réalité, surtout pas. Qu'elle soit dans ses illusions strictement puisque le réalisme à présent est socialiste et occultiste.

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