Lors de l’annonciation, la raison divine est venue à la rencontre de la raison humaine . L e dialogue qui s’est produit, s’est instauré dans un contexte d’une grande pureté puisque Marie a été préservée du péché. Elle devient ainsi le tabernacle vivant ou la nouvelle arche d’alliance . C’est à partir de ce moment que commence l’histoire de la nouvelle alliance. Le dialogue qui s’était déjà rétabli avec Abraham va prendre toute sa plénitude avec l’incarnation du Verbe qui s’est fait chair.
La parole de Dieu qui s’exprime par la bouche de son fils Jésus va transfigurer notre raison car la Parole de Jésus est une Parole qui nous purifie comme le rappelle Benoît XVI « la Parole de l’écriture Sainte purifie notre raison quelque peu aveugle…par le péché » . Cette Parole nous guérit de nos blessures et nous rétablit dans l’état où nous devions nous trouver avant le péché originel.
Comme le fait remarquer Benoît XVI « il ne peut y avoir de compréhension de la Parole de Dieu sans , à la fois , une analyse rigoureuse du texte et une disponibilité permanente à la conversion. La clairvoyance de l’intelligence ne peut pas être séparée de la purification du cœur »
Cette Parole est le canal de la grâce auquel nous pouvons désormais nous incorporer pour guérir nos blessures. Cette Parole nous élève , elle est comme un courant continu qui alimente notre raison, qui désormais a un cœur pour penser à la manière de jésus. Elle enrichit notre raison, affaiblie par le péché originel.
Jésus est le chemin la vérité et la vie comme il le dit, en parlant de lui-même . Jamais aucun homme n’avait osé parler ainsi. Il faut noter que les philosophes qui viennent avant lui et après lui nous montrent souvent tout ce que Dieu est ou n’est pas. Ainsi Aristote et Platon s’exprimèrent avec une raison qui attendait d’être purifiée par la révélation.
Dans Eglise et Théologie Benoît XVI écrit au chapitre I : « Au premier abord, la question de la relation entre foi et philosophie paraît abstraite .A l’époque de l’Eglise primitive , elle ne l’était pas ,elle a même suscité les premières représentations du Christ .En effet , à ses origines , l’art chrétien est issu de la question de la vraie philosophie ,et la philosophie a donné à la foi l’un de ses premiers thèmes de figuration » et à la page 17 du même ouvrage nous pouvons lire : « la figure du philosophe devient celle du Christ ».
Les philosophes qui s’opposent à la foi chrétienne reconnaissent indirectement en quelque sorte que Jésus leur pose un problème d’ordre philosophique. En toute logique, la Parole de Jésus n’est donc pas étrangère à la philosophie et Jésus peut être présenté comme le Roi des philosophes .En tout cas il n’y a pas un domaine du savoir où Dieu ne puisse pas avoir sa place et, d’une manière paradoxale, l’étude comparée des différents courants de pensées nous permet d’éviter les écueils et les erreurs afin de nous arracher à toutes les catastrophes intellectuelles qui nous menacent quand nous voulons limiter le cadre de notre réflexion à des courants de pensées qui rétrécissent notre liberté et nous attristent .
Reconnaissons avec joie et gratitude ce que le message vivant de Jésus a de fondamentalement nouveau pour nous . Il comble d’espérance toute l’ humanité à la recherche du vrai Dieu comme le fait remarquer Saint-Paul à l’aréopage d’Athènes.
La réflexion philosophique a souvent rejeté l’apport de la révélation. C’est pourquoi Benoît XVI dans Eglise et Théologie écrit : « si donc la vie chrétienne consiste à vivre selon le logos , les chrétiens sont les vrais philosophes et le christianisme est bien la vraie philosophie » cf.O Michel, Philosophia in ThWNT . 185 ;Indications importantes chez H.U. von Balthasar.
D’autre part Alain Tornay dans Eléments de philosophie comparée écrit à la page 150 (tome II ) « Mais la charité peut-elle , après bien d’autres choses, être laïcisée ? Longtemps, la philosophie occidentale moderne , qui a progressivement rompu avec le christianisme, semble ne pas avoir cru à une intégration de la charité dans la philosophie ». Cette rupture n’est certes pas un progrès pour l’homme moderne qui affectivement souffre terriblement en se privant de la prière.Celle-ci nous met en contact avec Dieu par les paroles même que Jésus nous a enseignées et ces paroles nous rattachent à toutes les recherches et méditations faites par les théologiens et philosophes.
Ontologiquement, la raison divine et la raison humaine ne se trouvent jamais en contradiction dans la mesure où notre pensée et notre action sont orientées vers la volonté de Dieu qui nous appelle à partager sa vie . Mais notre raison a besoin de la foi de l’espérance et de la charité pour s’épanouir.
Nous pouvons vraiment nous appuyer sur notre raison éclairée par la grâce de Dieu pour conduire note vie. Jésus lui-même s’est servi de notre raison pour nous parler de son royaume. Il a manifesté ainsi la confiance en nos capacités intellectuelles que nous avons reçues, pour qu’avec sa grâce nous puissions le louer.
Beaucoup de philosophes ne font pas confiance en la raison humaine. Les nominalistes de tous les temps ont isolé l’homme . L’intelligence n’étant plus nourrie par le réel nous entraîne à ne plus faire confiance en notre prochain puisque la raison est dévaluée .Par conséquent nous ne pouvons plus avoir recours aux mots pour manifester notre engagement dans les différents domaines qui composent la vie en société.
En d’autres termes la foi qui n’est plus structurée par la raison se dévalue elle-même .Bref ni l’espoir ni l’amour ne peuvent plus s’exprimer par des mots qui nous renvoient à des réalités supérieures, indispensables pour notre équilibre mental. Victor Emil Frankl (1905 1997), éminent docteur de l’Ecole de Vienne, reconnaît que le malaise de beaucoup de nos contemporains est dû à ce vide existentiel ou à l’ennui . Il a mis au point une psychothérapie qui s’intitule « logothérapie ». Le « logos » pour Frankl signifie étude ou discours, parole ,esprit , Dieu ou sens ; c’est à ce dernier mot qu’ il a consacré toute son œuvre. Force est de constater que tous ces mots se rejoignent.
Bien raisonner peut nous guérir de beaucoup de maux qui sont à l’origine de ce manque de confiance qui caractérise la mentalité de nos sociétés dominées par la technique. Le doute ne peut occuper toute la place de notre espace mental car il « n’ existe » que par rapport à la vérité de l’être .
La raison divine qui s’exprime par la voix du Christ résiste à tous les défis de la raison humaine qui chercherait à nous égarer dans les contradictions que la raison humaine par elle-même dénonce.
CHRISTIAN BAC
Jésus est le chemin la vérité et la vie comme il le dit, en parlant de lui-même . Jamais aucun homme n’avait osé parler ainsi. Il faut noter que les philosophes qui viennent avant lui et après lui nous montrent souvent tout ce que Dieu est ou n’est pas. Ainsi Aristote et Platon s’exprimèrent avec une raison qui attendait d’être purifiée par la révélation.
Dans Eglise et Théologie Benoît XVI écrit au chapitre I : « Au premier abord, la question de la relation entre foi et philosophie paraît abstraite .A l’époque de l’Eglise primitive , elle ne l’était pas ,elle a même suscité les premières représentations du Christ .En effet , à ses origines , l’art chrétien est issu de la question de la vraie philosophie ,et la philosophie a donné à la foi l’un de ses premiers thèmes de figuration » et à la page 17 du même ouvrage nous pouvons lire : « la figure du philosophe devient celle du Christ ».
Les philosophes qui s’opposent à la foi chrétienne reconnaissent indirectement en quelque sorte que Jésus leur pose un problème d’ordre philosophique. En toute logique, la Parole de Jésus n’est donc pas étrangère à la philosophie et Jésus peut être présenté comme le Roi des philosophes .En tout cas il n’y a pas un domaine du savoir où Dieu ne puisse pas avoir sa place et, d’une manière paradoxale, l’étude comparée des différents courants de pensées nous permet d’éviter les écueils et les erreurs afin de nous arracher à toutes les catastrophes intellectuelles qui nous menacent quand nous voulons limiter le cadre de notre réflexion à des courants de pensées qui rétrécissent notre liberté et nous attristent .
Reconnaissons avec joie et gratitude ce que le message vivant de Jésus a de fondamentalement nouveau pour nous . Il comble d’espérance toute l’ humanité à la recherche du vrai Dieu comme le fait remarquer Saint-Paul à l’aréopage d’Athènes.
La réflexion philosophique a souvent rejeté l’apport de la révélation. C’est pourquoi Benoît XVI dans Eglise et Théologie écrit : « si donc la vie chrétienne consiste à vivre selon le logos , les chrétiens sont les vrais philosophes et le christianisme est bien la vraie philosophie » cf.O Michel, Philosophia in ThWNT . 185 ;Indications importantes chez H.U. von Balthasar.
D’autre part Alain Tornay dans Eléments de philosophie comparée écrit à la page 150 (tome II ) « Mais la charité peut-elle , après bien d’autres choses, être laïcisée ? Longtemps, la philosophie occidentale moderne , qui a progressivement rompu avec le christianisme, semble ne pas avoir cru à une intégration de la charité dans la philosophie ». Cette rupture n’est certes pas un progrès pour l’homme moderne qui affectivement souffre terriblement en se privant de la prière.Celle-ci nous met en contact avec Dieu par les paroles même que Jésus nous a enseignées et ces paroles nous rattachent à toutes les recherches et méditations faites par les théologiens et philosophes.
Ontologiquement, la raison divine et la raison humaine ne se trouvent jamais en contradiction dans la mesure où notre pensée et notre action sont orientées vers la volonté de Dieu qui nous appelle à partager sa vie . Mais notre raison a besoin de la foi de l’espérance et de la charité pour s’épanouir.
Nous pouvons vraiment nous appuyer sur notre raison éclairée par la grâce de Dieu pour conduire note vie. Jésus lui-même s’est servi de notre raison pour nous parler de son royaume. Il a manifesté ainsi la confiance en nos capacités intellectuelles que nous avons reçues, pour qu’avec sa grâce nous puissions le louer.
Beaucoup de philosophes ne font pas confiance en la raison humaine. Les nominalistes de tous les temps ont isolé l’homme . L’intelligence n’étant plus nourrie par le réel nous entraîne à ne plus faire confiance en notre prochain puisque la raison est dévaluée .Par conséquent nous ne pouvons plus avoir recours aux mots pour manifester notre engagement dans les différents domaines qui composent la vie en société.
En d’autres termes la foi qui n’est plus structurée par la raison se dévalue elle-même .Bref ni l’espoir ni l’amour ne peuvent plus s’exprimer par des mots qui nous renvoient à des réalités supérieures, indispensables pour notre équilibre mental. Victor Emil Frankl (1905 1997), éminent docteur de l’Ecole de Vienne, reconnaît que le malaise de beaucoup de nos contemporains est dû à ce vide existentiel ou à l’ennui . Il a mis au point une psychothérapie qui s’intitule « logothérapie ». Le « logos » pour Frankl signifie étude ou discours, parole ,esprit , Dieu ou sens ; c’est à ce dernier mot qu’ il a consacré toute son œuvre. Force est de constater que tous ces mots se rejoignent.
Bien raisonner peut nous guérir de beaucoup de maux qui sont à l’origine de ce manque de confiance qui caractérise la mentalité de nos sociétés dominées par la technique. Le doute ne peut occuper toute la place de notre espace mental car il « n’ existe » que par rapport à la vérité de l’être .
La raison divine qui s’exprime par la voix du Christ résiste à tous les défis de la raison humaine qui chercherait à nous égarer dans les contradictions que la raison humaine par elle-même dénonce.
CHRISTIAN BAC
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