mardi 30 mars 2010

interdit de défendre le Pape


Bilger On sent bien qu'aujourd'hui il est plus chic d'approuver Stéphane Guillon - à mon avis tout sauf un humoriste - que de défendre le pape Benoît XVI qui depuis quelques semaines, n'en finit pas d'être une cible médiatique universelle.

En effet, Stéphane Guillon se présente sous une livrée apparemment comique pour mieux faire apparaître son costume d'idéologue persiflant, se moquant toujours dans le même sens. Ses allusions honteuses au physique d'Eric Besson n'auraient pas suscité cette indignation si elles étaient sorties, appliquées à d'autres, de la bouche tout aussi récusable d'un prétendu humoriste de droite. Même si le ministre s'est défendu comme un beau diable, reprochant à Guillon ses injures "racistes" et traitant ce dernier de "lâche" pour avoir refusé une confrontation avec lui (nouvelobs.com), on ne peut pas dire que les médias ont choisi sa cause, bien au contraire, malgré l'unique et courageuse (dans un tel contexte) intervention de Jean-Luc Hees. Il est hors de question de prétendre interdire l'inadmissible - ce qui serait mal servir la liberté d'expression - mais il est clair qu'il y a des personnes sur lesquelles on a le droit de "taper" sans mesure ni tact et des agresseurs qui bénéficient d'une sympathie de principe. Ce qui renvoie non pas à une exigence de censure que je déteste mais à une obligation de décence qui concerne seulement celui qui parle ou écrit, dans le rapport entre soi et soi.

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