Les pierres vivantes que sont les Chrétiens peuvent pleurer devant toutes les pierres qui souffrent de ne plus pouvoir annoncer la bonne nouvelle de Jésus- Christ et nous pensons à tous les lieux profanés en France et à travers le monde qui se trouvent dans la même désolation. Mais, ces pierres nous invitent à la prière et à la méditation pour nous montrer que la montée de notre Seigneur Jésus sur le Golgotha n’a pas été facile. 
« Le Peuple de Dieu dans sa condition terrestre, a besoin de lieux où la communauté peut se rassembler pour célébrer la liturgie » peut-on lire dans le compendium du catéchisme de l’Eglise Catholique (article 244). Et, nous comprenons encore mieux cette nécessité quand nous nous trouvons dans ce lieu prestigieux - Ste Sophie de Nicée - où nous éprouvons le besoin de louer Dieu quoique discrètement, pour nous associer un court instant à la présence de l’esprit saint qui, en 787, a présidé au grand concile de Nicée où se trouvaient réunis le patriarche de Constantinople et les deux légats du Pape. C’est à l’unanimité que des décisions ont été prises concernant la querelle des images dans l’Eglise d’Orient.
Oui, C’est bien sous le pontificat d’Hadrien Ier que s’est tenu cet illustre concile entre le 23 septembre et le 24 octobre 787, aussi nous nous tournons vers l’Eglise de la Madeleine à Paris qui ressemble aux temples de l’antiquité dont la plupart ont, eux aussi, souffert de l’histoire, pour penser à notre baptême. Et, si l’église de la Madeleine devait se retrouver dans le même état que l’église de Nicée que nous avons vue ?
Ce concile s’était réuni pour parler des icônes dont on reconnaissait la dimension liturgique et sacrée. Ces images opéraient dans certains cas des miracles, raison supplémentaire de les honorer. L’édifice que nous avons visité a été partiellement rénové à l’extérieur, mais l’intérieur a été défiguré. Il constitue cependant un témoignage émouvant et une raison suffisante pour s’y arrêter un instant afin de méditer sur nos racines chrétiennes.
Devant des murs nus, autrefois couverts de fresques somptueuses qui ont dû sans nul doute influencer les participants de ce concile en faveur de ces saintes représentations, s’élevaient les chants et l’encens pour louer Jésus ressuscité.
Christian Bac
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